VOICI MON HISTOIRE ...

Euphemia a eut la même naissance que bien d'autres, dans ce champ d'orchidées si vaste. Un doux vent soufflait ce jour-là quand son oeuf fut ramassé et livré à une famille. Un Tygnon et une Kiclee comme parents, il ne faut pas s'étonner qu'elle aima rapidement les combats. A peine sortie de l'oeuf, elle voyait sa famille s'entraînait, sans cesse. Un faible Laporeille n'avait pas sa place ici, ce n'était même pas un pokémon combat. Pourtant, ne sachant pas quoi faire d'autre, elle les imitait. Ses oreilles trop grandes la faisaient sans arrêt tomber, elle ne courrait pas très bien. Euphemia n'avait rien de parfait dans sa manière de frapper, si ce n'est ses magnifiques chutes.

Elle eut connaissance du monde dans son ensemble. La lecture n'était pas une de ses grandes passions mais elle voulait savoir ce qui était arrivé. Ainsi, elle apprit que Arceus avait rempli son rôle, construisant ce monde de part en part. Respecté, aimé aussi, par la plupart des pokémons, ils lui étaient tous fidèles. Les légendaires pokémons apparaissaient aussi dans les vieux grimoires, leurs exploits, leurs mérites et leur héroïsme étaient tous écrits. Alors pourquoi pas elle ? Une simple Laporeille sans réelle valeur, c'était ce qu'elle était ici. Rien de réel, pas de vraie fonction, pas de vraie importance. Juste un pokémon.

Cette réalité simple et claire avait déprimé le petit pokémon qu'elle était à l'époque. Rien ne semblait lui être favorable, son type, son inexpérience, sa taille et même sa force. C'est à cette période qu'elle rencontra d'autres jeunes pokémons, étant sortis de l'oeuf il y a peu de temps. La majorité ne se souciait pas de cette fatalité d'être un simple pokémon sans destin conçu. Ils s'amusaient juste sans chercher plus loin. Unique fut-il. Celui qui attira son regard, un peu plus jeune qu'elle, il était différent. Né comme un simple pokémon, il avait décidé de se donner au mieux pour obtenir de la valeur, pour monter et surpasser ces prétendues légendes. Plus petit qu'elle, plus jeune mais pourtant aux ambitions démesurément grandes.

Euphemia apprit beaucoup de lui, elle persévéra d'autant plus dans l'art du combat. Amusantes, c'est ce que devenaient ses journées, même en étant faible, elle se relevait. Elle souriait, en cette compagnie bien qu'il était au-dessus, toujours. Son nom, elle ne le connut que quelques vingtaines de lunes plus tard. Il était Amarante, elle s'était promise de faire encore plus de progrès. Pour elle aussi sortir du lot. Un lien quelconque s'était tissé entre ces deux pokémons, peut-être qu'ils étaient devenus amis. Ou alors ce mot était trop grand pour définir ce qui les rassemblait ?

Euphemia prenait exemple sur son père et sa mère, parfois il y avait des affrontements. Toujours était sa défaite, souvent elle progressait mais jamais elle n'abandonnait. Enfant, elle était couverte de poussière, faible et vulnérable aux attaques de type combat. La plupart des pokémons de Pugna pensaient qu'elle partirait vite, une fois qu'elle serait en mesure de comprendre qu'elle n'était pas adaptée à vivre ici. Pourtant, ce Laporeille si faible évolua après plusieurs mois. Ses parents furent les premiers étonnés de ce changement, elle aussi. Devenue belle, devenue grande, elle accorda plus d'importance à sa fourrure et commença à en prendre soin.

Cette nouvelle forme le rapprocha de Amarante. Du moins, c'est ce qu'elle pensait avant de le voir évoluer. Lui aussi, il avait passé un cap et le fossé ne semblait pas se refermer. Euphemia était toujours plus enjouée que lui, plus extravertie, plus souriante. Ils parlaient pendant les quelques pauses qu'ils s'accordaient, alors il lui livrait ses rêves et elle était prête à l'aider dans leurs réalisations. Parce qu'elle l'aimait sans aucuns doutes. Que même si elle n'était pas aussi puissante, il restait sa seule compagnie, la seule qu'elle voulait plus que toutes les autres. Elle désirait juste cette même routine d'entraînements, de discussions et d’insouciance.

Cette idylle légère et plaisante se poursuivait. Pendant un moment, elle mit de côté ses entraînements, se préoccupant plus de cette amourette dont elle n'osait vraiment parler. Amitié, rivalité suivit de cet amour, ce schéma simple la rendait rouge, cachée derrière ses oreilles. Pure, innocente, elle rêvassait de plus en plus alors que son coeur battait de plus en plus. Son manque de concentration lui fit recevoir des coups qu'elle aurait dû éviter. En pleine joue, cela l'avait réveillé directement. Le jour qui suivit, elle recommença à penser au combat, les autres pensées se déversant dans ses rêves, le soir lorsqu'elle était seule et réfléchissait à tout cela.

Lui dire ? Oui mais quand ? Ils avaient beaux avoir des milliers d'occasions tous les jours, elle ne trouvait jamais de bonne raison d'aborder le sujet. Alors, c'était une vingtaine de lunes plus tard qu'elle se décida. Ce soir même où l'Alpha et le Bêta seraient nommés. La sphère avait parlé, l'Alpha fut nommé et ce n'était pas son nom, Euphemia resta silencieuse, serrant juste sa patte entre les siennes comme une sorte de consolation. Il y avait encore un poste, une seconde possibilité qu'il soit le bras droit, le second de l'élu.

« Euphemia ». Son nom fut appelé et marqua la déchirure entre eux. Amarante l'avait regardé, ce n'était pas de la joie, c'était de la colère. Il avait retiré sa patte brutalement, elle s'était reculée. Effrayée, parce qu'elle n'avait jamais voulu être choisie, elle aurait tout donné pour qu'il prenne sa place. Le destin en avait décidé autrement. Elle s'éloigna pour se placer à côté de l'Alpha qu'elle ne connaissait pas. Ses parents étaient heureux, les pokémons les applaudissaient, les félicitant. Ainsi, elle resta au centre, remerciant tout ce monde sans vraiment être touchée. Ce n'était pas sa place. De plus, elle voulait le voir.

Euphemia s'est éclipsée de la foule, courant sur ses pattes arrières pour voir au loin, Amarante. Il attendait. Elle le rejoint et s'apprêtait à avouer ses sentiments qui la rongeaient depuis si longtemps.... Cependant, elle n'en eut pas le temps. Peut-être qu'elle n'aurait pas dû paraître si heureuse ? Sûrement. Parce que le regard qu'elle reçut de son ami n'avait rien de gai, il gardait des distances, ne la félicitant en rien. Elle n'en voulait pas, ce rôle lui déplaisait déjà. Encore plus lorsqu'il lui a reproché de l'avoir trompé, de lui avoir volé ce qu'il désirait ardemment. Qu'il semblait furieux de son comportement, qu'il répugnait son être entier. Après des mots mal mâchés, il était parti et l'avait laissé seule. Abattue.

Euphemia s'est éloignée de la foule, elle n'avait pas la force de rentrer, de courir. Près d'un arbre, dans les hautes herbes, elle s'est laissée tomber sur le sol. Ses jambes flageolantes l'avaient lâché. Ses deux mains posées sur sa poitrine, elle avait mal. Il la détestait, c'était sûr. Ses yeux se sont embrumés, les larmes ont coulé le long de son visage. Sûrement la première fois, consumée par une douleur inconnue, elle était incapable de bouger, de parler. Juste de pleurer, silencieusement.

Les jours suivant, Euphemia ne quitta pas le bois. C'était son seul refuge. Elle ne parla pas. Regardait le ciel. Même ce bleu lui rappelait son ami, son pelage pour être précise. Défaitiste, elle ne mangeait pas beaucoup. Sept lunes passèrent avant qu'elle ne quitte finalement l'endroit. Accepte cette réalité, se déplace pour prendre conscience de son nouveau rôle, ne soit prête à se donner à fond pour le remplir. Durement, elle s'entraînait, seule. Plus de compagnie, plus de rire. Sa solitude la poussa à rester même la nuit dehors. Pour le surpasser même s'il n'était plus ici. Pour se surpasser et protéger cette sphère.

Vingt et une lunes passèrent, vingt autres et elle évolua à nouveau. Sa beauté s'envola, comme si tous ses efforts n'avaient jamais servi. Elle ne le regretta pas, même s'il est toujours dans ses pensées, que ses lèvres répètent ce nom, elle se doit d'aller de l'avant. La tête haute, pleine de cette fierté qu'elle s'est donnée avec le temps.

Euphemia le voit pourtant encore. Parce qu'à présent, il est devenu l'Epsilon de Pugna. Du plus loin qu'elle se souvienne, il répugnait le poste de second qui signifiait avoir un supérieur. C'est pourquoi il visait en second l'Epsilon qui avait beaucoup plus de mérite. Parfois, elle essaye d'engager une conversation mais ne va jamais très loin, ayant peur d'un second rejet.

Prénom : Blop
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Où as-tu trouvé le forum ? : Ca fait quelques mois je crois que je le connais et que j'hésitais à m'inscrire
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Autres : Alors j'ai plusieurs années de RPG mais j'ai jamais fait de pokémons donc je ne sais pas comment je vais m'en sortir, m'en voulez pas si je galère