Que faisais-je ici ? Il me semble que j'avais fuit... Mais fuit quoi ? Au plus profond de moi je le savais, mais ça me dégoûtait, remettait en cause tout ce en quoi je croyais, autrement dit, que je ne croyais pas. L'insensé était-il sensé dans un certain sens ? Pouvions-nous finalement lui donner un sens ? Moi même je ne comprenais pas... Ou je ne voulais pas comprendre ?

Refusais-je donc de voir la vérité en fasse, autrement dit que j'avais tout faux depuis le début ? Que Gureï avait tord ? Deux inconnus, un légendaire et un espilon avaient suffit à me remettre en cause, qu'en serait-il de mes prochaines rencontres ? Si je continuais sur cette voie, à ne vouloir voir que ce qui m'arrange et me laisser abattre par les autres opinions, j'allais bientôt passer au suicide... Ce que je ne voulais pas pourtant. Pourquoi ? Si la vie n'a pas d'importance, pourquoi je vis ?

Le Suicune... Katharistis je crois ? M'avait donné une réponse qui m'avait... Retourné. Tous les êtres vivants se raccrochent à la vie car tous ont peur de la mort, de l'inconnu, c'est pour cela qu'ils vivent, pour mieux savourer ce qu'ils savent être un vrai bonheur, plutôt que d'attendre la fin, sans savoir ce qu'il y a après. C'est ce que j'avais compris, mais je ne voulais pas l'admettre. J'étais sans importance... Alors à quoi bon la vie ? A quoi bon se battre ?

Amarante, quant à lui, le Lucario méga-évoluer, était frustré autant que moi par ce système instauré par Arceus, mais contrairement à moi, il se battait pour avoir de l'importance, il se battait pour enfin un jour avoir un titre meilleur que celui d'espilon.

Tous les deux... Avaient raison. Et moi, j'avais tord.

Cela faisait plus de deux jours que j'errai sans but en ligne droit, contournant ou surmontant les obstacles qui se dressaient sur mon chemin afin de perdre le moins de temps possible, et j'étais tombée sur un désert qui semblait sans fin. Je ne savais pas si faire demi-tour serait du suicide vu tout le chemin que j'avais parcouru, ça se trouve, j'étais prêt de la sortie ?

J'avais soif, très soif, tout mon corps criait à boire, mais il n'y avait que du sable à perte de vue... Et une masse noire ? Cette chose posée sur le sol n'avait rien à voir avec le reste du décor, par curiosité je me suis approchée et c'est là que je vis un petit pokémon effondré sur le sol. Avec hésitation je tendis ma patte pour le toucher. Il était chaud, très chaud.

Deux options s'offraient à moi, soit le laisser ici et partir pour trouver de l'eau et le laisser mourir, ou alors le prendre et trouver de l'eau pour nous deux.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai choisis la deuxième option. Je pris la main de la petite créature et le traînait derrière moi.

[...]

J'étais essoufflée. Je me suis effondrée sur le sol, tellement la fatigue était présente. Cela faisait sûrement plus de trois heures que je marchais dans le désert avec ce pokémon sur mon dos, dans le désert où le soleil tapait si fort, cherchant désespérément un point d'eau.

C'est par hasard que je suis tombée dans cette immense grotte souterraine, le seul point d'eau de ce territoire était enfouit sois terre. Un pas maladroit de ma part et hop, me voilà tomber dans c'trou.

Lamentablement je rampe sur le sol pour boire un peu d'eau. Je pousse un sorte de ronronnement étrange, quand je repense à l'autre pokémon. Je le traîne jusqu'à l'eau et le plonge dedans, le repêche et le remet sur la terre ferme.

_ Hey, ça va ? Tu te sens mieux ?