Voilà maintenant plusieurs jours que le printemps avait commencé redonnant vie aux fleurs et rendant de la densité aux arbres auparavant nus.
Je me trouvais à présent en plein milieux de la journée et je n’avais strictement rien à faire. Livvy se trouvait dans un lieu inaccessible pour moi : les fonds océaniques. Mais elle était heureusement chaperonnée par le Bêta. Je n’aime pas voir les autres faire mon travail, on est toujours mieux servit que par sois-même après tout… Mais à moins qu’il ne me pousse des branchies, je ne pourrai probablement jamais m’aventurer dans les tréfonds de l’océan.
Likya était partie je ne sais où. Probablement se détendre l’esprit loin des collègues savants qui se montraient parfois… “insupportables”.
Je n’avais plus aucun travail. Je me les gardais pour le soir, étrangement le calme de la nuit me faisais mieux réfléchir.
J’étais donc aujourd’hui : libre.

C’est avec l’esprit apaisé que je me laissai glisser sur l’herbe.
Une herbe fraîche et parfaitement irriguée grâce à la cascade se trouvant seulement à quelques mètres de là, déversant une eau claire et pure avec un fracas tonitruant dans le lac.
La plupart n’essayeraient pas de faire une sieste aussi proche d’une cascade, trouvant cela trop bruyant. Mais avec un peu d’entrainement, l’on peut facilement apprendre à ignorer ce bruit, le rendant presque inexistant. Le résultat était le même si l’on s’éloignait de la cascade, mais il aurait alors été impossible de profiter de la fraîcheur libérée par celle-ci, ce qui était bien entendu inimaginable.

Le mieux encore est qu’il n’y avait personne. Un véritable jardin de Célébi pour les adorateurs de calme comme moi. Seuls les oiseaux pouvaient faire entendre leurs doux gazouillements.
Je décidai donc finalement, de ne pas m’endormir pour le moment et de profiter de cet instant fort rare de nos jours.

Corrigé par Amarante

codage par greenmay. sur Apple Spring.

Quel magnifique chose qu’est le silence. Un silence seulement interrompus par le vacarme et apaisant son de la cascade.

“ Si seulement ce genre de moment pouvait s’étendre à volonté…”

Mais un bruit irrégulier attira mon attention, un bruit détestable que je reconnaissais entre mille : des bruits de pas.

“ Pourquoi donc suis-je en permanence dérangé ! C’est une manie ! “

J’ouvris légèrement les yeux et vis le ou la coupable :  Nymphalie. Elle était arrivée par l’autre côté de la rive et regardait la cascade. Elle me jeta ensuite un regard et ne porta plus attention à moi, ne se doutant bien entendue pas qu’elle me dérangeait et me désappointais au plus hauts points.

“Elle finira bien par partir…”

Je la vis se retournait et repartir vers la forêt de l’endroit où elle venait.

“Enfin !”

Je refermais les yeux et me décidai à retourner à ma contemplation du silence.
Mais seulement quelques instants après, j’entendis un étrange sifflement dans l’air ainsi que le bruit de quelque chose se distendant.
Je réentrouvai mes yeux et vis que la coupable avait finalement disparue.
J’attendis quelques secondes et n’entendant aucun bruit je pensais enfin pouvoir profiter de cet instant.
Mais une fois encore j’entendis un craquement, mais cette fois-ci au-dessus de moi. Je levais mon regard dans cette direction et vis encore cette saleté de Nymphalie.

“Mais… Ne va t elle donc jamais me laisser tranquille !”

Le craquement avait été produit par une branche à moitié dans le vide sur laquelle la Nymphalie c'était appuyée la patte en avant.
Cela la mettait je dois dire bien en valeur, elle était même fortement charmante.

“Deux minutes… Je lui donne deux minutes avant que la branche ne se brise sous son poids. Est-elle assez idiote pour ne pas le remarquer ? “

J’aurais certes très bien pu le lui faire remarquer, mais elle m’avait énervé. Et si elle est assez idiote pour ne pas voir quelque chose d’aussi évident et bien ce n’est pas mon problème.
Je refermais une énième fois mes yeux espérant qu’elle arrête de créer des parasites sonores.

HRP:

“S’il vous plait faite qu’elle s’en aille”

Cette Nymphalie était insupportable. Ne pouvait elle-pas aller jouer ailleurs ? Comme par exemple… très loin d’ici ? Je priai qu’elle parte, qu’elle cesse de m’importuner.
Et étonnamment pendant un long moment je n'entendis plus rien, tout était redevenue calme.

“Enf…”

La vie appartient aux Audacieux !

“Oh nooooon”

Je n’ouvrais toujours pas les yeux espérant qu’elle se lasse et parte.

Wwouiiiiiiiiiii !

Ce cri se rapprocha étrangement à grande vitesse et fut suivi d’un

*PLOUF*

Je ne me rendis compte que trop tard qu’elle avait sauté et me je me fis recouvrir par une vague d’eau provoquer par le saut de cette masse ce qui finit définitivement par me réveiller.
Cette fois ce fut la goutte d’eau qui fit déborder l’océan. J’étais ici pour prendre une pause et non pour supporter les idioties d’une gamine.
Je lançai un regard vers le lac et vis quelque petite bulle remonter à la surface. Je fermai les yeux et me concentrais afin de déclencher mon pouvoir Psyko. Il était compliqué de l’utiliser contre quelque chose qui n’était pas dans ma ligne de vue directe, mais avec une plus grande concentration et sachant où elle se trouvait, c’était tout à fait réalisable.
Je dirigeai ma volonté vers cet endroit à la recherche de cette opportun. Je ne mis pas longtemps pour la trouver et je l’enveloppai dans mon énergie psionic pour finalement la faire remonter en dehors de l’eau.
Lorsque j’entendis la dite eau se soulever avec des clapotis ainsi que des jérémiade je savais qu’elle était maintenant en dehors de l’eau et que je n’étais plus obligé de me concentrer grandement pour la garder à quelques centimètres au-dessus de l’eau.
J’ouvris mes yeux et la fixa quelques instant toujours entièrement trempée par son précédent plongeon avant de dire :

Tu es énervante tu sais ?

L'atmosphère avait changé, le calme paisible régnant en ce lieu c’était transformé en un silence digne du cimetière des Tenébraes : lugubre et pesant. Je n'entendais plus les oiseaux chanter où la cascade pleurer, toute mon attention était fixée sur elle. Et ceci dura très longtemps, où personne ne prononçait de mots, où personne ne venait briser ce silence de mort. Si quelqu’un était venu, je ne l’aurais de toute manière pas remarquer.
Quand finalement après s’être ainsi fixé du regard la Nymphalie parla :

- Je .. Suis .. Désolé ..

Et tout se brisa. Les oiseaux se remirent à chanter et la cascade se remit à pleurer en même temps que la Nymphalie dont les larmes ainsi bloquer sur son visage par mon pouvoir, reflétaient les rayons de lumière et les faisaient briller comme mille pierres d’évolutions.

“Damned”

Ce n’était pas à elle de s’excuser, je n’étais pas du genre à être attendrissable ou à regretter les actions que je trouvais juste mais… j’y étais allé trop fort. Ce lieu appartenait à tous les pokémons du sanctuaire et non à moi uniquement. Je n’avais pas le droit moralement de lui faire peur ainsi. Et elle avait l’air réellement profondément désolé. J’en eu un pincement dans le torse.

- Vous pouvez.. Me reposer ?

se léger soupir à peine intelligible à cause de la cascade m’arracha à mes pensées.
Je fermai les yeux et poussai un long soupir.
Je la rapprochais du rivage là où je me trouvais et la déposait le plus paisiblement possible à quelque mètre sur ma gauche.
Je relevais mon dos et croisais les jambes. Je tournai mon regard ensuite vers elle en prenant une expression plus calme et dis :

- Non, je suis désolé. Je n’aurais pas dû ainsi m’emporter. Je suis juste fatigué à cause d’une longue semaine.

Je tournai mon regard vers ma droite cette fois et vis un buisson remplie de Baie Oran grâce au printemps je saisie mentalement la plus juteuse et la fit lentement planer vers la position de la Nymphalie.

- Ce n’est pas grand chose pour exprimer mon désolement mais j’espère que je réussirai à me faire pardonner.

La nymphalie fixa mes yeux un instant puis porta son attention sur le fruit que je lui présentais. Elle le regarda un long moment, j’étais certain qu’elle allait le saisir et le déguster. Elle tourna son regard vers moi et me dis :

- Je ne peux accepter un présent si vite... Surtout venant d'un Mâle... Pardon ... Mais vous ne me deviez rien …

Même si je ne le montrais pas, j’en fus fort étonné. J’étais certain que ce fruit réussirai à détendre l'atmosphère. Et elle avait cette tristesse dans la voie… pourquoi donc refusais ce fruit avec pour raison le fait que je sois un mâle ?

“Elle doit probablement avoir un partenaire très possessif…”

Elle commença à partir à reculons lentement tout en me fixant. J'eus l’impression d’être l’incarnation d’Yveltal à ses yeux.

- Je vous laisse .. Encore Pardon ... D'avoir gâché votre après-midi …

Ai-je l’air si imposant ?  Je me doute bien que la différence de taille entre nous joue un rôle, mais je n’ai jamais été aussi crains. Au contraire même la plupart me prenne de haut me traitant de lâche et de faible.
Je ne pouvais pas la laisser partir ainsi, je savais que si elle partait je ne la reverrai pas et ne pourrai donc pas me rattraper.
Je pris un léger sourire en coin et détendis mon visage au maximum avant de dire calmement :

- Mais vous ne gâchez rien, au contraire. Un peu de compagnie surtout d’une Nymphalie aussi belle ne pourra être que relaxant.

Je n’avais pas envie pour le moment de réfléchir, de savoir ce qu’elle est réellement comme j’en avais l’habitude. Non j’avais juste envie de me reposer et même si au premiers abords le terme de “belle” peut paraître disons… “romantique”, je ne disais que ce que je pensais et n’avait absolument aucune idée derrière la tête. De même certe son allure physique n’était pas comparable à une Nymphalie normal : elle était pleine de cicatrice et d’autre trace d’ancienne lutte ainsi qu’un ruban amputé. Habituellement j’aurai certainement penser qu’elle était belliqueuse et je l'aurai laisser partir en espérant jamais la revoir. Mais elle dégageait une âme fondamentalement bonne et je ne pouvais donc la laisser dans cette état.

Elle bloqua quelques instants sur ma phrase, laissant passer quelques secondes. Visiblement elle ne devait pas avoir l’habitude de se faire complimenter de la sorte, peut être aurais-je dû mieux surveiller mes mots, surtout pour une personne refusant une simple baie sous prétexte que le cadeau venait d’un mâle.
Mais elle finit finalement par dire :

-Oh, on va dire que je peux point refuser une invitation d'un aîné.

Intérieurement, je me sentis mieux. Au moins ai-je réussis à la faire temporairement rester et à ne pas la dégouter à vie de cet endroit qui, même si je le destinais à une utilisation plus calme, servait aussi bien entendue pour certain à se défouler comme elle l’avait fait.
Le terme d'aînée me fit légèrement sourire, avais-je l’air si âgé ? A première vue, notre différence d’âge ne dépassait pas les 40 lunes. Certes dit comme ça la différence paraissait plutôt grande, mais de mon point de vue une centaine de lunes me semble plus approprié pour commencer à me ranger dans la catégorie “aîné”.
Je dis même sur le ton de la rigolade :

- Ai-je l’air si âgé que sa ? Je n’ai que 187 lunes, je ne pense pas avoir encore un pied dans la tombe.

Après avoir donc alléger l'atmosphère la Nymphalie s’asseya sur son postérieur, semblant moins effrayé qu’auparavant et me demanda :

- Pouvez-vous me dire votre Nom ?

- Oh excusez-moi je ne m’étais pas présenté : Cinério, savant de la confrérie psionic. Et à qui ai-je donc l’honneur ?

Toujours assis et les jambes croisaient, je fis revenir à moi la baie oran et la mis sur le sol à côté de moi, peut être aurai-je l’occasion de lui proposait une fois que la conversation aura avancé.

Suite à ma réponse la Nymphalie ne disait rien, elle semblait réfléchir. Ce silence gênant durant laquelle j’attendais une réponse dura plusieurs secondes.

“Elle a oublié son nom où quoi ?”

Enigme…

Mon attention fut piquée : j’apprécier à de grands niveaux les énigmes, je les trouve fascinant et encore plus lorsque je n’arrive pas à trouver la réponse.

...mon Nom et le même qu'un élément naturel qui se trouve devant vos yeux, mais qui ne me ressemble en aucun point.

Je fus déçu… ce n’était pas une bonne énigme. En lançant un regard rapide dans les environs je pouvais parfaitement voir un lac… une cascade… le ciel… énormément d’élément naturel et donc beaucoup de réponse possible, ce qui n’était pas ma définition d’une énigme où il n’existe qu’une seul réponse clair et précise qui est évidente une fois que nous l’avons.

“Pour ce genre de personne la réponse doit sauter aux yeux et doit forcément être en plein milieu du paysage et non caché… Il y a donc la forêt autour de nous, la cascade, le ciel et le lac… lequel de ceux là ressemble le plus à un nom ?
Foret ? Non…
Ciel, Azur ? Non ce sont des noms de mâles…
Cascade ?... Cette réponse me semble la plus probable…”

Je viens….

“Mais ne peut-elle pas me laisser réfléchir ?! Elle me dit me poser une énigme et pourtant elle ne se tait pas !”

...de contrée lointaine, la ou les saisons son éternel, la ou les montagne son franchissable, la ou sa survie et continuellement remit en jeux au prix de nombreux sacrifice, J'ai du endurer beaucoup de Combat de Cauchemars. Je n'ai Absolument aucune famille et je vous prie de me prendre à ma juste valeur, car j'ai fait de la trahison mon ennemi. Alors, voilà, je me présente : Cascade du Soleil Naissant de Clan de l'Automne où maintenant plus simplement appeler Cascade de la confrérie des Neraida.

“Et bien… elle devra faire attention où elle va… à marcher à 20 cm au-dessus du sol elle finira par tomber la tête la première, mais c’est aussi un point fort la confiance en soit… Au moins ai-je réussis à trouver la réponse”

Et bien heureux de te rencontre chère Cascade. Très peu de Nymphalie passe dans les environ et c’est toujours un plaisir d’en voir de c’est propre yeux. Mais qu'entend je ? Viendrais-tu d’un autre lieu que le sanctuaire ?

Je ne rencontrais que très peu de pokémon qui soit sortie du sanctuaire et revenue et encore moins qui en vienne. C’était une occasion à ne pas rater d’étoffer mes connaissances avec son témoignage.

Je levai mon regard vers le ciel, je n’avais en effet pas vue que le soleil avait rapidement rejoint l’horizon.

“Les pauses sont vraiment trops courtes dans cette contrée…”

J’aurai aimé discuter un peu plus longtemps avec elle et en savoir plus sur cette “lointaine contrée” après tout la moindre connaissance est utile un jour ou l’autre.
Mais cette petite était étrange : a peine avait elle l’aire terrifié que maintenant, elle semblait avoir pris une cinquantaine de lune en quelques instant. Elle a dû voir de nombreuses choses dans sa vie…. Cela me donnait encore plus envie de la connaître cette Cascade.

- Et bien si vous souhaitez rentrer chez vous, je ne vais pas vous en empêcher : ce serait rude de ma part après tout. Mais le chemin est long, surtout si vous contourner la chaîne des rochers chantants, laissez-moi, vous montrez un raccourci.

Je me levai, m'approchai d’elle et sans sa permission lui attrapa un ruban.

- Essayer seulement de ne pas me lâcher si vous tenez à votre vie.

Et je me téléportai.
Nous arrivâmes à première vue le lieu ressemblait à l’endroit d’où nous étions partis : un étang, des arbres, mais cette fois pas de cascade. Nous étions à l’étang du reflet.
Je regardai la Cascade, elle semblait avoir supporté le voyage, mais je tendis tout de même ma main avec la baie Oran que j’avais gardée durant tout ce temps.

- Tenez, un raccourci pour les pokémons non habitué peut rendre malade : je vous conseille de manger un peu. Au plaisir de vous revoir Cascade la Nymphalie.

Je me retournai et je rentrai dans la forêt. Je passai derrière un arbre sortant quelques instant de la vue de la Nymphalie et me téléporta de nouveau vers cette fois la bibliothèque. J'espère vraiment pouvoir revoir cette Nymphalie.